Vérité En Deça, …, Et Au Delà

2015-2023

Travaux

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Domaines lunaires, juin 2016, station de La Mongie
La Mongie, Descente au flambeau, Archive fond Alix
Superposition sur support argentique des pages cornées dans le livre La polyphonie du paysage
Le cosmonaute, Septembre 2015, Aragnouet
La lune photographiée depuis l’observatoire du Pic du midi de Bigorre, reproduction d’une carte posatale ancienne
Petit train touristique, juillet 2021, en allant au lac d’Artouste,
Vues satellitaires des 20 sommets remarquables, septembre 2016, captures d’écran
Suivre la piste RVB, composition des plans des pistes des stations photographiées, 2015 à 2022
Equivalence, juillet 2016, quand la lumière lunaire naissante égale la lumière solaire qui disparait
Hommage aux Géodesiens, octobre 2017, Le Balaïtous, une nuit de pleine lune
Hommage aux Géodesiens, mai 2020, Le Pelvoux, une nuit de pleine lune
Un réveil matinal, mai 2020, glacier Noir, massif des Ecrins
L’heure bleue, juillet 2021, Lac d’Artouste
1984 enfant photographiant le lac de Miguelou ©Claude Normand 1949-2020
Portrait, juillet 2021, refuge d’Espingo ©Alix Denambride
Domaines lunaires juillet 2021, station de Hautacam
Domaines lunaires, juillet 2021, Station de Bai Taull
Domaines lunaires, septembre 2017, station de Gourette
Domaines lunaires, juin 2022, station de Porte Puymorens
Domaines lunaires, juillet 2016, station de Gavarnie-Gèdre
Domaines lunaires, juin 2021, station du Pas de la Case
Domaines lunaires, aout 2020, station d’Ordino-Arcalis
Domaines lunaires, septembre 2015, station de Piau Engaly
Dent d’Orlu, juin 2021
Fresque, juillet 2019, Pont du Moudang
Diptyque, aout 2020, Mont Valier
Dyptique, juin 2022, Tuc de Pourtillou Pic de Cornave
Ou est Martin?, juillet 2017, Melles
Ours plastique, aout 2020, Le Mourtis
Maquette train d’artouste, juin 2017, Laruns
Parc aux ours, aout 2017, Borcé
Mythe, jeune fille, aout 2020, vallée d’Estours
Carte postale découpée, février 2019, collection privée
Carte postale découpée, février 2019, collection privée
Pute d’ours, aout 2020, estive Pouill
Carte postale découpée, février 2019, collection privée
Réintroduction, juillet 2021, vallée de Lutour
Estacion international, juin 2017, Canfranc
Téléphérique, juillet 2016, Pic Du Midi de Bigorre
Retirada, juillet 2018, Vallée de la Géla
Projection d’une diapositive du massif de la Maladeta, octobre 2016, Gabin désignant le sommet
Observer, juillet 2016, Pic Du Midi de Bigorre
Fond Alix, archive, Chantier du Cap de Long, explosion
Barrage, juin 2016, Cap de Long
Quadriptyque, juillet 2016, cirque de Gavarnie
Quadriptyque, septembre 2017, Pene Médaa et Pic de Ger
Quadriptyque, juin 2016, Col du Tourmalet
Energie électrique, juillet 2016, Plateau de Saint-André
A la nuit tombée, spetembre 2017, cabane d’Ourtiga
Cabane Col des Cassaings, aout 2020, Biros Bonac
Cabane de Lasplanous, aout 2020, Biros Bonac
Cabane du Col Long d’Ayous d’en Bas, juin 2017, Bious
Cabane de Prat Long, juillet 2017, Bois de Suberlenc
Cabane des Aires, juillet 2016, Cirque de Troumouse
Quadriptyque, juin 2017, Pic du Midi d’Ossau
Escalades compétition, juillet 2016, Gave de Brousset
Reproduction d’une diapositive projetée du Pic du Midi d’Ossau, juillet 2020, ©Claude Normand 1949-2020
Accumulation d’Ossau, octobre 2019, captures d’écran.
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Une traversée photographique des Pyrénées.

Vérité En Deça, … , Et Au Delà, est un cheminement photographique de part et d’autre de la ligne frontalière des Pyrénées. Depuis 2015 je développe au coeur de ces massifs deux principales séries d’images : Domaines lunaires et Cabanes.

Pour Domaines Lunaires je photographie des paysages artificialisés par les infrastructures de stations de ski. L’image est enregistrée durant une nuit entière de pleine lune. Les points de vue, souvent hors sentier, impliquent un engagement physique pour monter le matériel et passer une nuit en montagne : la chambre photographique, le nécessaire de bivouac, l’eau et les vivres.

Dans Cabanes, je transforme des cabanes de bergers en sténopé. Les murs sont blanchis avec un lait de chaux projeté, les ouvertures sont opacifiés avec de la bâche agricole noire. Un trou de quelques millimètres de diamètre permet la projection de l’image sur l’architecture intérieure de ces abris vernaculaires. J’enregistre cette projection à la chambre photographique.

Ces cabanes, cameras obscura temporaires, sont également mes chambres pour une nuit.

Le fil conducteur de ce travail est la relation de l’homme à ces espaces de montagnes, comment il les occupe et les représente ? Nourri par une vaste enquête documentaire entremêlant histoire, littérature, géographie et politique ; au rythme d’une photographie toutes les vingt-quatre heures, je m’attache à faire apparaître des images invisibles que seul le dispositif photographique peut donner à voir.

Guidé par les réflexions d’Yvan Droz et de Valérie Miéville-Ott dans leur ouvrage Polysémie du paysage, ce travail se développe le long des différents versants de l’anthropologie du paysage. Les auteurs font intervenir la notion d’intervisibilité : « un espace virtuel, un modèle construit à partir de données objectives qui n’existe pas indépendamment du regard, lui-même modélisé ».

Ces outils qui sont indispensables à la préparation et au repérage de mes prises de vues, englobent également tout le questionnement sur l’équilibre entre représentation objective et interprétation sensible. Cette relation au réel est présente dès le titre Vérité En Deça, … , Et Au Delà qui prend sa source dans une citation de Pascal : « Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au delà ». « Et Au Delà » ? est l’interrogation qui irrigue l’ensemble de cette traversée photographique.